PETIT MUDANG

RENCONTRER GWAN EUM   (GUANYIN) 

내 안의 관음을 만나다  -  (nae an-ui gwan-eum-eul mannada)

      Cette expérience fut une des plus étrange et puissante que j'ai vécue.

Depuis quelques temps je sentais comme un rendez vous d'âme qui m'attendait dans cette vie. Un rendez vous important voué à m'en révéler davantage sur et à moi même.

Un être céleste de mes amies m'invita à naviguer ce voyage, « aller rencontrer ce rendez vous d'âme, qu'elle pressentait être Guanyin» (GWAN EUM en Corée)

  Depuis mon centre cœur, un chemin apparut devant moi. Ma perception était étroite, telle un champ de vision restreint. Devant moi se déroulait un couloir de mousse, lequel était sillonné par un sentier que révélait la sphaigne usée par le pas de ceux qui l'avait emprunté avant moi.

 Des arbres bordants ce chemin donnaient la direction à suivre. Leurs branchages arboraient de beaux feuillages verts, prolongés par de longs voilages blancs légèrement opaques. On aurait dit de longs bras entravant à travers leur mouvement, la perspective de ma progression.

J'essayai de les dégager, mais leurs danses mues par le vent m'empêchaient de les dompter.

A peine appelai-je un allié pour m'accompagner, que des êtres de vent se manifestèrent. Bien que non visibles à mon œil, j'avais conscience de leurs présences. Je pouvais ressentir les couleurs du vent. Comment décrire cette sensation, imaginez vous au milieu d'un pré, le vent souffle uniformément sur la plaine, et une portion de ce vent se densifie et vient vous entourer, vous frôler, vous bousculer avec douceur. Il se manifeste à votre corps, puis à votre conscience. Et si vous l'écoutez, vous entendrez le souffle de ces êtres, vous percevrez la couleur de ces êtres. Les êtres de vent. 

Plus j'étais attentive à leur présence, plus je comprenais qu'ils étaient avec moi depuis le début de ce voyage. Mon appel les avait juste amené à densifier leur présence.

Je demandai à cet allié de me libérer de ces entraves afin de fluidifier le passage.

Je les sentis tourbillonner autour de moi, m'enveloppant dans leur souffle et je sentis mon corps être porté, s'élevant vers la couronne des arbres. Certains voilages glissèrent au sol,


 d'autres se mirent à flotter tels des fanions aux vents, ouvrant la vue et balisant le chemin à suivre. Portée par les êtres de vent je me vis fendre les airs à travers ce nouveau passage.

J'évoluais au gré du passage qui se dessinait au rythme de ma progression.

La fluidité de celle-ci fut soudainement stoppée.

Une étrange résistance se manifesta, Un mur de lumière se dressait devant moi.

Cette lumière blanche, si violemment éblouissante me sidéra. Non seulement je ne pouvais plus avancer, mais j'étais totalement aveuglée, et la densité qu'elle dégageait me paralysait.

Ce carrefour temporel était incroyable ; Derrière moi se trouvait les traces de mon parcours vers ce rendez vous et face à moi ce néant de lumière éblouissante.

Les êtres de vent semblaient impuissants face à cette manifestation.

Un nouvelle fois j'appelais un allié. A ma surprise, une barque apparut devant moi. Une sorte de bachot, sans rame, sans matière... un bachot de lumière. Sa couleur était d'un blanc mat qui permettait à mon regard de deviner sa forme malgré cette luminosité éblouissante. Je pris place sur le banc central et elle se mit à glisser sur et à travers cette lumière me rapprochant à chaque instant de mon rendez vous.

Tout était blanc, silencieux,... étrange.

Je n'avais pas encore conscience que je naviguais une mort initiatique, un passage réussi vers une nouvelle conscience de mon intériorité….

Je vis au loin un point sombre apparaître.

Il se révéla sous la forme d'une sphère noire au milieu de cette éblouissante lumière,

La barque continua de progresser lentement vers ce repère, jusqu'à ce que la forme devint plus nette et qu'un tunnel se devine, un passage. Mais vers où...

  La vue était troublante, un tableau blanc éblouissant avec en son centre une percée , un passage sombre, s'affichant comme seul salut pour quitter cette aveuglante lumière.

 Mais la barque s'arrêta nette, de nouveau j'étais en résistance, mes peurs étaient là. Je n'eus pas le temps d'appeler un allié cette fois ci. Une lueur verte se déplaçant de manière aléatoire, vint se planter devant moi ; je vis une fée, puis je compris que c'était une ondine. Elle généra depuis son être une perle de lumière verte qu'elle plaça en mon centre cœur, puis elle généra un rayon vert telle une corde, qui s'ancra sur la proue de la barque, et d'un vol décidé, elle vola en direction du tunnel tractant la barque de son fil vert. Je perçus d'autres ondines autour de la barque, elles semblaient assister la première dans son effort. 

Plus le bachot avançait vers le tunnel , plus mes corps se décomposaient, ils se déroulaient tel un nautile, laissant derrière eux mon corps physique en résistance. Le corps atmique en avant, suivi du corps bouddhique, du corps causal, astral, éthérique…. Je voyais mes corps s'étirer comme une décomposition au ralenti dans un mouvement, comme si chacun continuait son voyage alors que le corps physique restait en arrière ralenti  par sa densité dans sa progression. La juxtaposition de couleur de chaque corps donna une image arc en ciel de l'ensemble qui restait lié par ce lien vert que l'ondine avait déposait en moi.

On aurait dit que mes corps impatients étaient aspirés vers l'intérieur de ce tunnel.

Les autres ondines, se mirent à faire une étrange danse autour de moi, elles générèrent à leur tour des rayons de lumière, qui entouraient mon corps physique, elles dansaient une ronde autour de moi. Je me sentis traversée par ces lumières, les tensions résistances semblant se dissoudre et mon corps à nouveau ne fit qu'un.

Une mer apparût devant la barque, je me glissais dans l'eau, les ondines semblaient co-oeuvrer avec l'eau . Autour de moi elles généraient une énergie qui d'abord éclaircit mon corps, puis lentement fit tomber les carapaces créées au cours du temps, mes peurs, mes armures. Je me sentis devenir nue. Mon corps s'épura jusqu' à une certaine transparence, puis après son aspect, ce fut au tour de sa forme qui sembla se modeler selon mes mouvements, mes émotions. La vibration créait la forme.

Je me mouvais dans l'eau passant par toutes sortes de transformation au gré des expériences passées que je libérais. 

Puis l'étendue d'eau se mit en mouvement, et une trombe d'eau verticale se mit à spiraler autour de moi me faisant tour à tour entrer et sortir de la mer dans l'illustration parfaite d'un ascenseur émotionnel. Lorsque l'expérience cessa, je me retrouvais épuiser , de nouveau avec ma forme humaine, assise dans la barque.

Alors que je pensais pénétrer le tunnel, un paysage apparut, deux falaises immenses dessinaient le passage étroit du cour d'eau encaissé entre deux vertigineuses parois rocheuses. Au loin je percevais toujours le tunnel. Le passage de ce défilé fut bref, et cette fois, la barque ne s'arrêta pas, elle s'engouffra dans le tunnel, l'obscurité fit place, il y avait une dimension cosmique à ce passage. C'était une porte sur autre monde, vide ou plein cosmique, noir mais lumineux ,

Étrangement, tout était paradoxe, il faisait noir, mais pas sombre, on y voyait comme en plein jour. Mais c'était hors influence solaire, il n'y avait pas de soleil ; je pouvais me mouvoir dans ce vide ou ce plein, je ne volais pas, mais il n'y avait pas de sol non plus, une sorte d'apesanteur, où ma masse ne m'échappait pas. Il n'y avait pas d'espace, pas de temps, il n'y avait pas de décor,

C'est alors que je demandais à aller rencontrer Guanyin.

La barque s'éleva dans cet environnement mi-plasmique, mi-cosmique se déplaça comme s'élevant dans le ciel jusqu'à une sorte de planète. 

La montagne de Guanyin.

Il y eut un brouillard de lumière blanche et or . Quand je demandais si Ganyin acceptait de me voir la brume se transforma en escalier

Au fur et à mesure que je montais les marches, celles-ci prenaient la forme d'une chaîne ADN spiralant. Je pressentis que cet escalier était la manifestation et la programmation de mon ADN, le cheminement vers mon féminin / masculin sacré,  l' ascension vers moi .

Tout était Or et blanc,   la montée semblait étirer le temps, chaque marche me paraissait être une année d'effort. Je posait mon pied sur le énième chaînon ADN, quand j’observais un changement, l'escalier ne spiralait plus, il changeât de forme  et dans son mouvement,   laissa apparaître un temple.  J'étais fascinée, un temple de lumière se dressait devant moi,  il s’élançait dans les cieux tel le temple de Delphes sur le mont Parnasse. En son centre Guanyin était vêtue de blanc.


J avançais d'un pas ému jusqu'à Guanyin. Lentement, je posais un genou à terre, puis l'autre, me prosterna. Elle posa sa main droite sur ma tête tandis qu'elle tenait en sa main gauche, tel un parchemin, un rouleaux de mots lumineux. Au fur et à mesure que Guanyin déclamait le parchemin les mots d or s'effaçaient...

Tout devient trouble en moi... je m'entends penser: "...se souvenir des mots...  se souvenir des mots...."

Puis il y eut un message sur la beauté de mon corps .. Guanyin  me parla de mon temple...  ....tout devint confus.....

..." ton corps est un temple, sur ton chemin d'éveil, emmène ton corps avec toi, il est équilibre, filtre, lecteur, décodeur, expanseur.... il est ton allié...

..... tu dois  être à l'écoute de tes missions , au delà des explorations, tes voyages sont porteurs d'enseignements....

.....puis tout à coup je sentis la vibration des baleines, elles étaient autour de moi, je sentis mon corps saisi par leurs énergies.....  mon corps se mit en intégrer une multitude d'informations... je reconnectais à mes sœurs baleines, ....  une puissante émotion m'envahit... je les entendais.... elles m'appelaient.... elles m'attendaient...  de la tristesse et de la joie m'envahirent, et de chaude larmes coulèrent sur mes joues...

Guanyin me parla longtemps, elle me parla de la créatrice en moi, la créatrice de ponts entre les mondes ...  je me sentais perdues, honorées, révélées. Ce mélange de sentiments brouillais mon esprits et je laissais mon corps et mon âme recevoir ce merveilleux cadeau qu'était ce rendez-vous.

Puis je perçus une nouvelle sensation en moi, au plus profond de mes cellules, je fermais les yeux et me mis à l'écoute.... une vision me traversa, je vis une transformation sur mon ADN s'opérer,  les deux brins se mirent à spiraler de plus en plus vite, une forte résonance s'installa et je vis les brins d'ADN se dédoubler une première fois,  les quatre brins continuèrent à spiraler jusqu'à se dédoubler une seconde fois... j'étais béate de gratitude et de joie, bien que je ne comprenais pas vraiment ce que tout ceci impliquait.... j'observais un moment ces huit brins d'ADN qui curieusement se mouvaient tel un spirographe..... la vision s'estompa jusqu'à disparaître,    je  n'eus pas le temps de souffler que je sentis une forte pression au niveau du troisième œil.

Un rayon de couleur verte se mit en place, une sorte de scanner qui irradiait depuis la glande pinéale,  balayant ma tête depuis ma tempe gauche, vers ma tempe droite.

Je compris qu'il s'agissait d'un soin, je fermai les yeux et accueilli avec gratitude ce nouveau cadeau. Je sentis quelques bouleversements au niveaux de mes oreilles, de mes poumons.

Un système respiratoire aquatique se réveillait en moi. Je compris qu'il avait toujours était là, endormi.  Je visualisai une lumière verte ou plutôt une circulation d'air, qui circulait depuis mes poumons, plus exactement, depuis une petite partie  des poumons  et qui allait jusque aux oreilles.   Je sentais une tension en moi devenir de plus en plus palpable,  une transformation s’opérait en moi .

Je perçus de l eau qui coulait sous mon sein gauche comme une 'purge", une libération au niveau des poumons.

Puis je sentis d'abord le souffle des baleines , puis l' harmonisation des éléments eau et vent en moi...

Enfin, les cinq souffles se manifestèrent , je visualisais leur magie  depuis mes différents corps ... Prana, Apna, Udana, Samana, Vyana.

Je sentis sur ma personne la transformation du corps, les toxines s'évaporaient et des cellules dorées descendaient, nourrissant cette nouvelle conscience du corps ....


Lorsque j'ouvris à nouveau des yeux, je me trouvais dans un espace qu'on pourrait qualifié de carrefour des espaces temps. J'étais nulle part et partout...

Puis le bachot apparut à nouveau. J'éprouvai un fort besoin de prendre un instant avec moi, de me ressentir avant de  pouvoir monter dans la barque . Je m'y installai enfin. Je revins par le chemin initial. Le voyage du retour fût des plus fluide, je souriais en observant les voilages  horizontaux.

Lorsque j arrivai  à la fin du voyage, je descendis de la barque et la regardai, celle-ci se réduisit jusqu'à devenir une coquille de noix ... ou étais-ce moi qui grandissait ?

Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer